ENVOL: vers des corridors hydro-électriques qui favorisent la biodiversité et l'appropriation citoyenne
Architecture de paysage
Camila Martinez-Lisle
Contexte:
Il fut un temps où ces pylônes électriques et la nature qui les entourait formaient une entité. Traversant des milliers de kilomètres, la limite entre infrastructure et nature était floutée, passant souvent au milieu d’un champ agricole avec peu d’impact physique. À travers les années, l’urbanisation accrue et le contrôle de végétation autour des lignes ont enclavé les pylônes dans des corridors façonnés par la morphologie urbaine, perdant leur contact avec la nature.
Ces environnements sont maintenant rarement prisés par les citoyens ou même perçus comme des espaces naturels. Par contre, avec la montée de la fragmentation des espaces naturels causés par cette même urbanisation, les corridors de transport électrique nous donnent accès à une linéarité verte, de plus en plus rare dans nos villes.
Cette linéarité présente un potentiel fort au niveau de la biodiversité mais aussi au niveau social. Quand on regarde de plus près le corridor, on découvre non seulement la trame horizontale à fort potentiel mais aussi une trame transversale formée par différents segments et façonnée par cette même morphologie urbaine.
Ces segments sont remplis d’une diversité végétale et sociale surprenante avec une diversification de paysage et d’appropriation citoyenne et va à l’encontre de l’homogénéité paysagère qui est synonyme du corridor de transport électrique en raison du contrôle de végétation qui y est pratiqué.
Projet:
Face à la diminution de l’accessibilité des espaces verts et la fragmentation de ceux-ci surtout dans un contexte suburbain, le projet d’aménagement cherche à requalifier les corridors de transport électrique comme des espaces verts de qualité qui favorisent une intégration harmonieuse entre l’impact humain et le potentiel naturel de l’espace tout en décloisonnant et floutant ces limites administratives.
Cette volonté se traduit par une promenade linéaire qui met en valeur et favorise la biodiversité végétale et animale du site tout en offrant des espaces de repos et de découverte privilégiés pour les citoyens des communautés adjacentes.
Deux dimensions sont donc ressorties comme fondamentales pour définir la stratégie d’intervention du site, soit la dimension humaine et la dimension naturelle (végétale et faunique).
Le projet d’aménagement servira donc d’envol vers des corridors hydro-électriques qui favorisent la biodiversité et l’appropriation citoyenne pour s’offrir comme des espaces naturels d’exception.